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Des couteaux "écolos"

"écolo" est peut-être un terme trop fort, mais quand bien même certains couteaux sont faits de bois plus ou moins exotiques, ou d'aciers achetés, j'essaie de privilégier les matériaux de récupérations, naturels, et locaux.

Je n'ai jamais rencontré de problèmes concernant les aciers de récupération. J'effectue quelques tests sur l'acier avant de faire la lame, puis je contrôle la température à la couleur de l'acier, et même si je dois parfois refaire les traitements thermiques, j'ai toujours réussi à en faire des lames avec un tranchant efficace et solide ( en tout cas j'en suis satisfait ). Même si un acier acheté sera toujours plus rassurant et moins laborieux, je préfère le plus souvent utiliser des aciers de récupération pour limiter la production de carbone due à la fabrication de l'acier et pour donner une seconde vie à celui-ci.

Cela permet aussi de dépenser moins d'argent

dans l'achat des matériaux, car je récupère le

plus souvent les aciers dans des déchetteries,

des recycleries, ou a des prix très bas.

Quand un couteau n'est pas inoxydable, il est très probable qu'il s'oxyde avec une couche sombre sur la surface de la lame, mais qui n'affecte en aucun cas ses capacités.

Trouver du bois n'est pas très compliqué,

une grosse branche au bord d'un chemin, une souche, des planches anciennes ou des morceaux de meubles...

En bref, beaucoup d'aciers parfaitement utilisables sont présents autour de nous, mais on ne le sait pas forcément ! Il s'agit donc de les trouver, les analyser, et les exploiter en fonction de ce que l'on souhaite obtenir.

Les nuances d'acier que j’achète sont le plus souvent : XC75 / 14C28N / 440A / T7MO... ainsi que du titane de grade 1.

Je réalise les manches le plus souvent en bois, et j'essaie aussi de privilégier les bois locaux, que je ramasse déjà morts.

J'utilise le plus fréquemment : Buis / Cerisier / Arbousier / Frêne / Pin / Cèdre / Olivier / Pommier / Bouleau / Murier / Chêne

Toutefois, j'utilise parfois des bois "exotiques", mais détrompez vous ! Je n'utilise que des chutes qui auraient été jetées ou brûlées ! Donc je ne fais que donner une seconde vie à des morceaux de bois qui de toutes manières ont déjà été importés... Comme de l'ébène, du teck, etc.

Mais rarement j'ai confectionné des manches en matière synthétique, comme le G10 (fibre de verre dans matrice polymère), bien que je sois davantage dans une volonté de matériaux locaux et naturels.

Les rivets ou les inclusions d'aluminium, de laiton ou de cuivre sont aussi réalisés en grande majorité grâce à des matériaux de récupération, déchetteries et ressourceries étant de véritables mines d'or dans ces cas là.

En revanche, je ne fais pas que de la fabrication, et m'essaye de temps en temps à de la restauration, ayant aussi un but écologique car rendant utilisable de nouveau des outils ou objets trop usés ou que d'autres considèrent comme à jeter. Ainsi, haches, marteaux, pinces et couteaux sont mes mets préférés.

De plus, lors des traitements thermiques, j'essaie de ne pas utiliser trop de gaz, trop d'électricité, ou de charbon venant de mangroves ou de forêts tropicales.

J'ai donc trois options pour la trempe :

- le poêle à bois qui chauffe ma maison quelques semaines en hiver

- une forge à bois faite en acier et en briques, avec un soufflet en toile de tente et contreplaqué.

(Tout le bois consommé provient de mon terrain, et j'essaie d'exploiter la chaleur dégagée au maximum.)

- Un four de trempe à résistance fabriqué par mes soins (branchements électroniques, structure en béton cellulaire et mise en forme de la résistance), est utilisé pour les pièces demandant un contrôle de température plus strict et homogène, ou pour les pièces très longues (jusqu'à un mètre).

Même si des projets bien plus respectueux de l'environnement et à plus grosse échelle sont en réflexion...

Beaucoup de gens se débarrassent d'objets pouvant être recyclés en couteaux, bijoux ou outils, alors autant en profiter !

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