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Pas besoin de pleins de machines...

N'étant pas un coutelier professionnel, je n'ai pas le budget pour un atelier très grand avec beaucoup de machines de qualités. La plupart des étapes de la réalisation d'un couteau peuvent être faites avec des outils communs à presque tous les ateliers de bricolage.

En passant par la visseuse, l'étau et les limes, je m'adapte en fonction des pièces à fabriquer, de leurs complexité et de l'éthique du travail réalisé.

 

En privilégiant les outils manuels, comme les limes, rapes, burins, meules et ciseaux, on donne une toute autre valeur à la création d'un couteau ou d'une pièce de bijouterie, l'objet passe de "matériel" à "oeuvre". Dans mes yeux chacune de mes création n'est pas seulement un morceau de métal riveté à un bloc de bois mort... non, c'est bien plus. C'est des dizaines, centaines, milliers de coups de limes, des tracés hésitants, des erreurs et des reprises, des retour à zéro et la satisfaction d'un travail bien réalisé.

 

Parfois en revanche, l'attrait des machines électriques est irrésistible (aussi sur le plan sécuritaire), et j'avoue utiliser régulièrement un backstand (ponceuse à bande de coutellerie), pour l'ébavurage, l'émoutture, ou bien du surfaçage et la mise en forme du manche). Mais aussi des disqueuses, perceuses portatives, tourets à meuler (le mien est un très ancien modèle, entièrement réparé et remis en service par mes soins), une scie sous table, un poste à souder, ou autres électroportatifs !

 

Il ne faut pas oublier que la coutellerie, et tout travail manuel, est avant tout une adaptation continue, on peux créer ses propres outils, ses propres astuces, mais aussi ses propres problèmes qu'il s'agit de résoudre, souvent seul, face à son atelier. 

La sécurité étant au menu du jour, et ce à chaque rentrée dans l'atelier, je travaille chaque jour à l'améliorer, et les EPI sont strictement nécessaires, il faut garder ce célèbre Murphy en mémoire à chaque instant.​​

En conclusion, je dirais que, par raison budgétaire, mais aussi par choix, je me contente de ce que j'ai et augmente progressivement la qualité du matériel, quand les opportunités s'offrent à moi. Mais l'essentiel est avant tout d'être satisfait de son propre travail !

La Mascotte

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